Drones et Intelligence Artificielle : une combinaison gagnante ?

L’Intelligence Artificielle change la donne pour l’utilisation des drones par les entreprises.

En effet, les drones autonomes ont de multiples avantages : ils réduisent les risques pour la main-d’œuvre humaine, par exemple en évitant aux employés de se câbler dans le vide lors de l’inspection de ponts, tout en augmentant considérablement l’efficacité des opérations, en réduisant le risque d’accident qui endommagent le drone mais aussi en réduisant le coût de formation des pilotes. Ce dernier est le principal poste de dépense lors de la mise en place d’un programme d’exploitation de drones (plus de 80% des coûts) et l’utilisation de drones autonomes ou semi-autonomes permet de le réduire significativement.

De plus, les drones dotés d’IA capturent les données plus efficacement car les algorithmes d’évitements d’obstacles permettent au pilote de se concentrer sur les tâches opérationnelles plutôt que sur la préservation de l’intégrité du drone, et ainsi cela réduit la durée d’une intervention, ce qui a pour effet d’augmenter le ROI. En outre, comme le risque d’accident est réduit, les drones peuvent embarquer des équipements de meilleure qualité, ce qui améliore encore la qualité du service. Enfin, l’IA permet d’exploiter les drones en flottes, ce qui réduit le nombre de pilotes nécessaires et augmente considérablement le ROI. Par exemple, l’inspection d’un immense champ d’éoliennes pourrait être effectuée à l’aide de plusieurs drones autonomes contrôlés par un seul superviseur. La solution EZ-Chains de Scalian, récemment récompensée en janvier aux Assises de l’Embarqué, vise justement à limiter au maximum l’intervention humaine dans la gestion d’un essaim de drones.

Ainsi, la scalabilité/l’évolutivité des programmes de drones est en grande partie dépendante du niveau d’autonomie des drones utilisés. C’est pourquoi l’utilisation de l’IA est si importante dans ce domaine.

Les drones autonomes ont des applications dans tout type d’industrie : ils peuvent inspecter des infrastructures, cartographier des bâtiments en 3D, surveiller des infrastructures critiques ou des frontières, livrer des marchandises, ensemencer des champs et répandre des engrais, et même transporter des passagers humains…

Selon PAC, les ESN et éditeurs de logiciels ont tout à gagner à mettre en place des offres de « Drone-as-a-Service » : ils peuvent développer des logiciels adaptés à chaque verticaux, embarqués ou non, pour collecter et exploiter les données générées par les drones mais aussi accompagner leurs clients lors du déploiement d’un programme d’exploitation de drones afin d’en maximiser la valeur ajoutée. C’est la position adoptée notamment par Sopra Steria, Capgemini et Accenture. Ils peuvent aussi s’engager dans la refonte des systèmes actuels de gestion du trafic aérien ATM (Air Traffic Management) afin d’intégrer la gestion du trafic de drones, comme l’a fait Sopra Steria au sein de la Chaire ENAC – Groupe ADP – Sopra Steria Systèmes de drones.

Pour en savoir plus sur les cas d’utilisations des drones autonomes, les types d’IA utilisés et les opportunités business que cela crée pour les ESN et éditeurs de logiciel, veuillez-vous référer à notre étude “AI-enhanced drones“, parue en janvier 2022 (https://www.sitsi.com/ai-enhanced-drones-inbrief-analysis-worldwide)

 

 

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