Atos pousse l'edge computing et renforce sa stratégie de développement en écosystème
Atos a présenté sa palette d'innovations technologiques lors des Atos Technology Days, s'installant à côté du salon Viva Technology à Paris pour s'offrir plus de visibilité. Cela ne les a pas empêché d'avoir un grand stand en même temps à VivaTech pour attirer un public plus large et présenter leurs solutions et les start-up avec lesquelles ils travaillent. Cette année le salon grouillait un peu moins de robots et prototypes hyper marketing en tout genre qui ne verront jamais le jour (même si quelques casques de réalité virtuelle faisaient de la résistance), mais semblait présenter plus de solutions réalistes, et donc souvent des logiciels. Il fallait en contrepartie bien préparer en amont son parcours et sa liste de personnes à rencontrer pour ne pas perdre son temps dans la multitude de stands (13 000 start-up étaient présentes !).
Les Atos Technology Days étaient donc beaucoup plus qualitatifs. Parmi les principales annonces, on peut noter le nouveau serveur dédié à l’Edge computing et nommé BullSequana Edge, qui doit répondre aux besoins croissants de gestion des données, tout en les traitant localement. Cela permet une alternative à la gestion dans le cloud, mais aussi plus d’agilité pour les données notamment liées aux objets connectés ou voitures autonomes par exemple. Atos pourrait devenir un acteur de premier plan au niveau international sur le sujet.
Atos a également annoncé son intention d’ouvrir prochainement un quatrième laboratoire dédié à l’intelligence artificielle à Francfort, après ceux déjà installés à Dallas, Londres et Paris. De manière générale, ces deux jours auront permis à Atos de confirmer ses grands axes de développements : l'edge computing, l'intelligence artificielle (IA) à tous les niveaux (dans les infrastructures et applications) et se diriger vers des plateformes comme Codex AI permettant plus de flexibilité à ses clients.
Atos a bien compris que l'enjeu numéro 1 reste celui de la donnée, mais les défis à relever sont presque infinis : IA, automatisation, développement de nouveaux business économiques, sécurité, analytics, etc. C'est pourquoi Atos a décidé d'avancer en écosystème. S'ils misent fortement sur leur partenariat avec Google, notamment pour développer l'IA, Atos s'entoure également de plusieurs petits et gros acteurs (Expert System, Element AI, Crowdstrike, Hitachi...) et ne ferment pas la porte aux autres géants du cloud que sont AWS et Microsoft Azure. Le management confirme que le secteur le plus en avance concernant la donnée est celui de la finance, mais les gros utilisateurs traditionnels de HPC vont aussi naturellement vers des solutions d'IA, soit pour optimiser leurs solutions, soit pour améliorer les capacités de calcul de leurs serveurs, ainsi que leur performance économique. Les autres secteurs ont encore besoin de beaucoup d'accompagnement. Enfin, Atos met un point d'honneur à réfléchir en amont sur le sujet de l'éthique et de l'IA autour de leur communauté d'experts, notamment en cherchant à éviter les biais dans les bases de données et la création des algorithmes.
Toutes ces évolutions récentes du groupe : lancement de nouvelles offres, focalisation et adressage du marché beaucoup plus orientés vers les secteurs, écosystème de partenaires solide et en constante évolution... nous permettent de penser qu'Atos évolue dans le bon sens. Toutefois, la vitesse avec laquelle ces évolutions seront effectives et déployées partout dans le groupe sera un gage de réussite commerciale.